A l’occasion de la journée de prévention des conduites addictives au travail, l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) publie une étude sur les addictions en milieu professionnel.
Construction, arts et spectacles et hôtellerie-restauration : voici le trio de tête des secteurs d’activités où l’on consomme le plus de substances addictives, licites ou illicites. Le BTP est en tête pour les produits licites (alcool et tabac). C’est ce qui ressort d’une étude publiée par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT), à l’occasion de la journée de prévention des conduites addictives au travail.
Dans le monde du travail, le tabac reste la principale addiction, suivie de l’alcool et du cannabis. Avec une hausse des consommateurs de cannabis dans le monde professionnel. Ils sont passés de 6,8% en 2010 à 9% en 2014.
Cette augmentation est à mettre en parallèle avec la progression du cannabis en population générale, mais aussi avec une pression croissante dans le monde du travail. Les jeunes travailleurs fument du cannabis le soir pour décompresser d’une journée difficile, comme auparavant leurs prédécesseurs se servaient un verre d’alcool, selon Danièle Jourdain-Menninger, présidente de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (retrouvez son interview dans nos colonnes ce jeudi).
L’alcool encore largement répandu
La présence d’alcool sur le lieu de travail n’est pas négligeable non plus. D’après les données du baromètre INPS de 2010, en-dehors des occasions telles que les « pots » et les repas, 18,9 % des hommes et 10,3 % des femmes, soit 16,4 % des actifs occupés, ont consommé de l’alcool durant leur temps de travail au moins une fois dans l’année. La proportion de ceux qui déclarent consommer pendant leur temps de travail au moins une fois par semaine est beaucoup plus faible mais atteint 3,5 %.
La consommation de produits psychoactifs inquiète les responsables d’entreprises et les partenaires sociaux. Selon un sondage BVA commandé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et conduites addictives (Mildeca), ils sont 91% à déclarer que les salariés de leur structure consomment « au moins un produit psychoactif » et 85% d’entre eux se disent « préoccupés » par les conséquences de cette dépendance.
Source : Le Dauphiné